2 à 4% des patients qui sont transfusés avec des concentrés plaquettaires ont des réactions inflammatoires. Des chercheurs ont peut-être compris les raisons de ces effets indésirables, permettant ainsi de trouver des solutions pour les éviter.
Jusque-là, les scientifiques pensaient que les réactions inflammatoires étaient la conséquence de bactéries présentes dans les concentrés plaquettaires; même, si dans la majorité des cas, les bactéries n'ont jamais été retrouvées lors des analyses des produits sanguins.
Ces réactions inflammatoire sont dans la plupart des cas bénins avec une coloration cutanée ou de la fièvre; mais elles peuvent conduire à des problèmes cardiaques et même de rares décès. Des chercheurs de la Faculté de médecine et d'Héma-Québec ont publié un article dans la revue Blood qui met en évidence que ces réactions inflammatoires seraient dues à des mitochondries.
Ces mitochondries, structures microscopiques faisant office de centrale énergétique dans la cellule, des plaquettes seraient les coupables de ses réactions du fait de leurs nombreux points communs avec les bactéries. Les 74 patients étudiés ayant eu des réactions inflammatoires avaient été transfusés avec des concentrés plaquettaires présentant de nombreuses mitochondries libres dans les sacs de plaquettes.
Les expériences sur des souris ont confirmé cette hypothèse. Le traitement effectué sur les concentrés de plaquettes seraient donc la principale cause de la libération de mitochondries libres. Cette étude remet en cause les moyens de préventions en cours par l'ajout d'agents antibactériens dans les concentrés de plaquettes car il augmenterait la libération des mitochondries des plaquettes. Les chercheurs proposent une solution simple et moins coûteuse en réalisant un test de dépistage des mitochondries libres dans les échantillons de plaquettes.