Actualité du don de sang et de la transfusion
partager sur facebookpartager sur twitter

70% des décès materno-infantiles par hémorragie

Affiche de l'OMS : Donner son sang pour celles qui donnent la vie

En Haïti, pour 100 000 cas de grossesse, plus de 500 femmes meurent durant les accouchements, dont 70 % sont décédées en raison d'une demande de sang qui n'a pas été satisfaite à temps.

Le docteur Ernst Noël, directeur du Programme national de sécurité transfusionnelle (PNST), explique que ces données démontrent la nécessité que le don du sang évolue dans le pays, afin d'augmenter les stocks de sang et ainsi réduire les décès.

« Nous ne pouvons pas accepter dans le pays que les personnes qui donnent la vie meurent en donnant la vie. C’est la responsabilité de chaque citoyen. Nous n’avons pas à attendre l’aide d’une autre nation pour résoudre ce problème. Chaque haïtien doit prendre conscience qu’il peut donner régulièrement du sang en vue d’en faciliter la disponibilité», précise le Dr Noël.

Pour améliorer la situation, le PNST a mis en place des banques de sang dans toutes les maternités, afin que des poches de sang soient imédiatement disponibles en cas d'hémorragie, et ainsi réduire les décès par manque de transfusions sanguines.

Mais faute de donneurs, ces banques de sang n'ont pas suffisamment de poches pour assurer l'ensemble des transfusions sanguines. Actuellement, le PNTS n'arrive à prélever qu'entre 50 et 60 dons par jour, alors que la demande varie de 80 à 150 poches de sang.

Le docteur Noël, qui regrette cette situation, confie que le Centre national de transfusion sanguine répond seulement à 50% de sa demande. Le médecin invite, en ce sens,  la population à se transformer en donneur volontaire.