Alors que la cour de justice de l'Union Européenne doit prendre une décision sur l'ouverture au don du sang pour les homosexuels hommes dans quelques mois, l'Association Française des Hémophiles (AFH) a publié sur son site sa position.
Les hémophiles ont été les premières personnes touchées dans les années 90 lors de l'affaire du sang contaminé avec de nombreuses personnes contaminées par le virus. Ces hémophiles par leur pathologie sont traités avec des médicaments dérivés du sang.
Face à l'ouverture possible au don de sang des homosexuels hommes et de ce fait à la possibilité d'augmenter le risque de contaminations par les différents virus transmis par le sang, l'Association Française des Hémophiles s'est exprimée sur son site à ce sujet.
Elle rappelle que le don du sang n'est pas un droit mais que les malades ont le droit d'avoir des médicaments et des produits de la meilleure qualité sanitaire possible. Alors qu'elle est d'accord sur le fait que le questionnaire médical doit être revu pour permettre une auto-exclusion, mais également pour remercier les donneurs, l'AFH n'est pas d'accord sur le fait que les homosexuels ne sont pas une population à risque en France.
L'exclusion des homosexuels n'a que pour but de garantir la santé des bénéficiaires des transfusions sanguines et des malades traités avec des produits dérivés du sang, comme le précise l'AFH. «Le prétendu droit des uns ne peut pas aller à l’encontre de la sécurité des autres.»