Alors que les scientifiques ont prouvé que les plasmas de donneurs ayant guéri du coronavirus permettaient de fournir des anticorps passifs à ce virus aux patients, cette nouvelle étude a mis en évidence le même effet pour les concentrés de plaquettes.
Lors de la crise sanitaire au SARS-CoV-2, les scientifiques et les médecins ont mis en place la réalisation de transfusions de plasma pour les patients atteints du coronavirus, afin de les aider à combattre le virus.
Bien que plus de 5000 transfusions de plaquettes se produisent quotidiennement aux États-Unis, la présence d’anticorps SARS-CoV-2 dans les unités de plaquettes n'avait pas été évaluée, jusqu'à cette étude.
Les auteurs de cette étude ont recherché la présence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 chez les donneurs de sang ayant réalisé un don de plaquettes d'aphérèse et déterminé si les transfusions de plaquettes transféraient passivement les anticorps aux receveurs séronégatifs.
Sur les 23 patients ayant reçu des concentrés de plaquettes présentant des anticorps IgG contre le virus, les chercheurs ont détecté la présence de ces anticorps chez 13 receveurs (56,5 %). Les 10 autres patients ayant reçu des concentrés de plaquettes avec des taux d'anticorps faibles.
Même si l'échantillonage reste faible, cette étude démontre que comme le plasma, les concentés de plaquettes peuvent transférer passivement des anticorps IgG contre le SARS-CoV-2 par le biais de transfusions de plaquettes. Les traitements spécifiques aux plaquettes n'ont pas d'impact sur ce transfert passif.