Lorsqu'une personne transfusée porte plainte pour contamination suite à une transfusion, la cellule médico-juridique de l'EFS prend en charge l'enquête qui déterminera les causes réelles de la transfusion dans la maladie contractée par le plaignant.
L'enquête consiste dans un premier temps à retrouver tous les donneurs de sang qui sont à l'origine des produits transfusés aux malades, afin de réaliser leur sérologie. La tache la plus complexe à ce stade est de retrouver les coordonnées de tous les donneurs afin de pouvoir les convoquer. Si un des donneurs ne se présente pas, la contamination est considérée comme due à la transfusion car aucun élément ne peut prouver le contraire.
Lorsque tous les résultats des donneurs de sang révèlent qu'aucun donneur n'est à l'origine de cette contamination, le plaignant est débouté. Si par contre, l'un des donneurs présente une sérologie positive, cela ne signifie pas forcément que le don de produits sanguins soit à l'origine de cette contamination. Afin de déterminer cela, le virus du donneur et du receveur sont analysés au travers de leur ADN afin de déterminer s'ils sont issus de la même souche. Si tel est le cas, le plaignant aura gain de cause et sera donc indemnisé.
Lorsque le donneur est à l'origine de la contamination, la liste des produits donnés par celui-ci est analysée afin de retrouver tous les receveurs de ces produits, et de leur signaler leur potentialité à être contaminés.
Il faut savoir qu'en France, les risques résiduels des produits sanguins sont :
- VIH : 1/3 000 000
- HTLV : 1/8 000 000
- VHC : 1/12 000 000
- VHB : 1/1 000 000
Si vous avez le moindre doute sur votre sérologie, ne donnez pas votre sang, ne laissez pas prendre de risque à des personnes malades qui ne demandent pas de maladies supplémentaires.