La république du Congo connait de grandes difficultés pour assurer les soins des malades à la suite des grèves à répétition du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) et du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Les agents du CHU de Brazzaville ont repris la grève le 4 octobre dernier, suspendue le 10 août dernier. Une reprise du mouvement, faute d'avoir obtenu satisfaction sur des revendications qui portent, notamment, sur le paiement de trois mois d'arriérés de salaires. Les mêmes revendications concernent les agents du CNTS qui ont arrêté le travail depuis le 22 septembre.
Face à cette situation, la Ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a décidé de mettre en place un service minimum afin de garantir les soins des patients. Mais ce service minimum a du mal à fonctionner, du fait de menaces sur les agents travaillants, selon la ministre.
Ces agents vivent une situation sociale précaire, comme le témoigne un d'entre eux : « Mes trois enfants ne vont pas à l'école. La première va passer son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) cette année. Mais, elle est à la maison jusqu'aujourd'hui. Ca fait trois mois que je ne paie pas ma maison. Là, j'ai épuisé mes cautions et m'en reste une seule ».
A l'heure actuelle, la Ministre de la Santé ne s'est pas positionnée sur les revendications des agents du CHU de Brazzaville ou du CNTS. La situation reste bloquée, et la grève n'est pas prévue de se terminer dans les prochains jours.