A cause des problèmes d'approvisionnement en plasmas dûs à la faible population des donneurs de sang (4%) et sous la pression du Laboratoire de Fractionnement et des biotechnologies (LFB), le gouvernement envisage d'importer du plasma de la société Octapharma, basée en Suisse.
Fin 2010, le LFB avait mis la pression sur l'Etablissement Français du Sang (EFS) et le gouvernement afin que l'EFS fournisse plus de plasmas que les années précédentes afin que le LFB puisse se développer au niveau international. L'EFS a donc accepté de fournir plus de plasmas pour cette année 2011. Malheureusement, l'EFS n'arrive pas à fournir suffisamment le LFB en plasmas thérapeutiques afin qu'il produise les médicaments dérivés du sang. Nous observons ici la limite qu'à la France en matière de donneurs de sang bénévoles et à trouver de nouveaux donneurs.
Depuis plusieurs années, le LFB souhaite soit importer des plasmas de l'étranger car celui-ci est moins cher que le plasma français, soit mettre en place un réseau de prélèvements rémunérés. C'est à dire que le LFB recruterait des donneurs pour prélever du plasma en échange d'une rémunération. La coexistence des dons bénévoles et des dons rémunérés existe dans plusieurs pays européens.
Le gouvernement envisage plus d'importer du plasma qui proviendrait de dons rémunérés et de dons bénévoles que de créer un double réseau en France.
Le risque pour les patients qui seront soignés avec ces médicaments est très limité car les plasmas sont viroatténués. C'est à dire que les virus sont détruits lors du processus de fabrication. Le problème réside plus sur la brèche que cela ouvre sur notre système de transfusion sanguine. Aujourd'hui, il sera possible d'importer du plasma, demain ce sera le sang, étant donné que la question du déclassement des produits sanguins labiles en médicament est toujours en discussion au parlement européen. Si les produits sanguins labiles sont déclassés en médicaments alors ils auront le même statut jurique que le plasma pour réaliser des médicaments.