Un donneur de sang de Lille a eu en septembre dernier une mésaventure très exceptionnelle. Alors qu'il donnait son sang comme il le faisait depuis plus de 15 ans, l'infirmière a prélevé au niveau de l'artère au lieu de la veine (différences entre veines et artères), ce qui a rempli la poche de sang en 4 minutes au lieu des 20 minutes habituelles. Cette erreur n'a généralement que très peu de conséquences pour le donneur. Mais, pour cette personne, la situation s'est compliquée car en décembre dernier lors d'un second don, l'EFS lui demande de faire une angiographie de la veine céphalique car celle-ci est dure. Le résultat tombe, la veine céphalique est thrombosée.
L'assurance de l'EFS ne l'a indemnisé que de 4 euros car il considère que les conséquences étaient minimes, car il pouvait donner son sang avec l'autre bras. L'EFS gêné par cette affaire et par les conséquences pour son image, a demandé à son assurance de revoir l'indemnisation.
Il faut savoir que les artères et les veines sont très proches les unes des autres comme en témoigne ce schéma. C'est pour cela que les risques de prélever le sang de l'artère au lieu de la veine sont réels et les erreurs lors du prélèvement sont connues. Mais, aucune complication n'avait jusque là été constatée.
Cette affaire n'est pas encore terminée car toute incidence avec un donneur est communiquée à l'AFSSaPS qui doit, avec les hautes instance de l'EFS, analyser l'anomalie afin que cela ne se produise plus. D'autant plus que plusieurs éléments de cette affaire restent troublants, notamment le moment où le problème a été constaté (3 mois après les faits) et les conséquences sur la veine céphalique.