Actualité du don de sang et de la transfusion
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L'affaire du sang contaminé pas encore terminée

Lundi 30 septembre dernier, La chaine de télévision Canal plus a diffusé un documentaire sur le sang contaminé, 30 ans après l'affaire et relance ainsi cette affaire qui ne semble pas à ce jour totalement terminée.

Photo de produits sanguins labiles avant préparation

Dans les années 80, les hémophiles en France ont été très contaminés par le sida à cause des facteurs VIII provenant de donneurs HIV positif  . Ces facteurs VIII proviennent du plasma de plusieurs centaines de donneurs de sang. Ainsi, un seul donneur infecté conduisait à la contamination de plusieurs centaines ou milliers de facteurs VIII. De ce fait, les hémophiles qui devaient avoir une injection de facteur VIII, toutes les semaines, ont été les plus touchés par l'affaire du sang contaminé.

En 1984, les chercheurs constatent que l'action du VIH est détruit en chauffant le sang  utilisé pour les facteurs VIII.  En France, le Centre national de Transfusion sanguine (CNTS) continue néanmoins à diffuser des lots non chauffés jusqu'au début de 1986. A la suite de cela, le procès en France a conduit à la condamnation de plusieurs médecins, mais aucun ministre.

Le documentaire de Marie-Ange Poyet, diffusé sur Canal plus , relance l'affaire au niveau international, car il semblerait que l'institut Mérieux a continué de distribuer les solutions de Facteur VIII provenant de sang non chauffé, en Tunisie, en Libye, en Grèce, au Portugal et en Argentine, bien après l'interdiction en France. Les pays ayant, éventuellement, reçu ces lots contaminés n'avaient pas interdit l'utilisation de Facteur VIII issu de sang non chauffé.

A ce jour, aucun procès n'a abouti contre l'institut Mérieux, faute de preuve. La juriste Géraldine Chavrier recherche actuellement les lots des facteurs VIII ayant été exportés afin de pouvoir attaquer le laboraoire Mérieux en justice et fait donc un appel à témoin.