Dans une nouvelle expérience, une équipe de chercheurs dirigée par le Buck Institute for Research on Aging a transfusé de jeunes souris avec du sang prélevé sur des souris âgées, afin d'en évaluer les impacts éventuels.
Le vieillissement est le principal facteur de risque de nombreuses maladies chroniques. Ainsi, les stratégies permettant de freiner, voire d'inverser les effets du vieillissement font l’objet de recherches actives depuis des années.
Dans des précédentes études, les chercheurs ont rapporté une amélioration de la réparation musculaire, une réduction de l’adiposité et de la fibrose du foie et une augmentation de la neurogenèse hippocampique chez les souris âgées transfusées avec du plasma de souris jeunes.
Cette nouvelle étude apporte des précisions importantes sur les précédentes constatations. Alors que les scientifiques pensaient que le plasma de jeunes possédait une molécule permettant le rajeunissement des cellules, finalement, c'est l'inverse. Le sang des personnes âgées possède une molécule à l'origine du vieillissement.
Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion après avoir observé qu'en diluant le plasma des souris âgées avec de l'eau physiologique, le vieillissement était ralenti. Ainsi, ce n'est pas la transfusion de plasma jeune qui est à l'origine du rajeunissement, mais la dilution du plasma des souris âgées.
Pour confirmer cette hypothèse, les scientifiques ont transfusé le plasma de souris âgées à des souris jeunes. Ils ont constaté un vieillissement accéléré des souris jeunes. Après analyse, le sérum des souris âgées présentait des expressions accrues des gènes Cdkn2a et Cdkn1a qui favorisent la sénescence cellulaire, ainsi que des facteurs du phénotype sécrétoire associé à la sénescence, comme Il6 et Mmp3.