Actualité du don de sang et de la transfusion
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La transfusion sanguine en danger, alerte la FFDSB

Logo de la F�©d�©ration Fran�§aise des Donneurs de Sang B�©n�©voles (FFDSB)

La Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole (FFDSB) et les 2 850 associations de donneurs de sang qui la composent, lancent l’alerte auprès de la population sur les difficultés financières de l'Etablissement Français du Sang (EFS).

Alors que l'EFS lance un appel au don de sang en cette fin d'année pour augmenter ses stocks, l'établissement fait également face à de grosses difficultés financières, mettant en péril la survie du modèle éthique français concernant le don de sang.

Trois raisons majeures expliquent cette situation :

  • Impossibilité d’ajuster les niveaux salariaux et de recruter le personnel indispensable à son fonctionnement

Depuis plus de 13 ans, les classifications du personnel n’ont plus été revues. Le personnel de l’Etablissement Français du Sang s’est vu refuser le bénéfice du Ségur de la santé. Si une enveloppe de 20 millions lui a été octroyée pour une compensation partielle du Ségur 1, rien n’a été fait pour compenser le Ségur 2.

Du fait de son manque d’attractivité, 300 postes de travail ne sont pas pourvus, dont 200 pour la collecte et le turn-over est très important. Les conséquences de cette situation sont la suppression en 2022 de 2 174 collectes et l’annulation de rendez-vous de plasmaphérèse, ce qui représente plus de 100 000 poches de sang. Afin de mettre à niveau les rémunérations de son personnel, l’EFS a besoin de 30 millions d’euros.

 

  • Compenser la hausse des prix et le choc de l'inflation

Face à une inflation qui atteint 6,2 % en novembre, dont 19,1 % pour les énergies, l’ensemble des fournisseurs de l’EFS demandent une revalorisation de leur prix.

Les négociations pour le renouvellement des contrats sont extrêmement difficiles. Ces hausses ne pourront pas être répercutées sur les tarifs de cession des produits sanguins labiles (PSL) qui sont fixés par arrêté gouvernemental. La seule revalorisation récente des PSL, de 3,3 %, a été utilisée pour compenser les revalorisations salariales du Ségur 1.

Les coûts supplémentaires générés du fait du choc d’inflation seront de l’ordre de 30 millions d’euros.

 

  • Baisse de cession des produits sanguins labiles (PSL)

Les difficultés de l’Hôpital (reports d’opérations chirurgicales notamment) et les recommandations de la Haute Autorité de santé ont entraîné une baisse de la demande de PSL de l’ordre de 5 %. Le manque à gagner est également de l’ordre de 30 millions d’euros.