Après les commémorations des attentats de Paris du 13 novembre 2015, un bilan de l'évolution du don de sang doit être fait, afin de déterminer si la mobilisation de la population après les attentats pour le don du sang s'est poursuivie.
Dans les semaines qui ont suivi les attentats de Paris et de Saint-Denis, les dons du sang avaient augmenté de 55%. L'effort s'est particulièrement concentré en Ile-de-France, où de nombreux nouveaux donneurs se sont mobilisés. Un public plus jeune et féminin, également plus difficile à fidéliser. Les dons du sang ont été multipliés par deux dans les semaines qui ont suivi les attentats de Paris.
Mais un an après, l'Etablissement Français du Sang (EFS) constate que la mobilisation s'est essoufflée, avec un retour des dons à une moyenne habituelle. Et ce malgré une mobilisation sensible à celle du 13 novembre, huit mois plus tard, après l'attentat de Nice le 14 juillet.
Au soir du 13 novembre, et les jours qui ont suivi, les produits sanguins utilisés n'ont pas été ceux qui provenaient des donneurs s'étant mobilisés pour les attentats. "Avec 10 mois de recul, le taux de retour des nouveaux donneurs est plus faible pour ceux qui ont donné leur sang juste après le 13 novembre", analyse le président de l'EFS, donnant les chiffres de 60% pour les nouveaux venus, contre 67% pour les fidèles.