Le Laboratoire du Fractionnement et des Biotechnologies (LFB) produit des médicaments issus des dons de sang prélevés par l'Etablissement Français du Sang (EFS). Avec ces médicaments, 500 000 malades sont soignés par an. C'est donc un acteur essentiel de la santé publique en France.
Malheureusement cet établissement est soumis à la concurrence étrangère alors que son statut ne lui permet pas de réaliser des profits. Avec cette concurrence, elle a régulièrement perdu des parts de marché en France et n'a pas réussi à se développer suffisament dans d'autres pays. En 2011, il a déjà licencié 35 employés avec un déficit de 6,5 millions d'euros. Les parts de marchés perdues sont exclusivement dues à des prix plus bas des concurrents alors que ces mêmes concurrents récupèrent leurs marges sur d'autres pays afin de compenser les prix bas effectués en France.
De plus, les exigences du LFB sont plus importantes que celles des autres pays avec une réglementation française très exigente mais pas sur les produits importés. Ainsi, lorsqu'une suspicion de Maladie de Creutzfeld Jakob sporadique (MCJs) est découverte chez un donneur de sang, la totalité des médicaments pouvant contenir des cellules du donneur de sang est détruite. Les médicaments étant réalisés avec plusieurs donneurs ce sont des litres de plamas qui sont détruits régulièrement. Chaque retrait de lot de médicament coûte 1 million d'euros. La destruction de ces médicaments est exclusivement française. Les autres pays commercialisent donc des médicaments pouvant être infectés par la Maladie de Creutzfeld Jakob.
Nous sommes donc face à un problème de compétitivité qui va conduire à la suppression de 290 emplois d'ici la fin de l'année notamment dû à la destruction des lots (5 millions d'euros) et la perte des marchés. Afin de rétablir les chances de survie du LFB, la ministre de la santé devra supprimer la réglementation conduisant à la destruction des plasmas lors de suspicion de la Maladie de Creutzfeld Jakob et améliorer la sécurité des médicaments provenant de l'étranger qui proviennent de donneurs de sang souvent rémunérés avec les risques que cela peut entrainer sur les médicaments importés pour les malades français.