A la suite du changement de statut du plasma SD en médicament conduisant à la suppression de l'éthique du don de sang pour ces types de plasmas, l'Union départementale de la Drôme a décidé de montrer son indignation face à cette loi du gouvernement en réalisant une grève.
La semaine dernière, les 22 associations de donneurs de sang bénévoles composant l'Union départementale de la Drôme n'ont pas participé aux différentes collectes de don du sang dans le département organisées par l'Etablissement Français du Sang (EFS).
Leur travail est pourtant précieux car il permet, entre autre, le recrutement des donneurs de sang pour les différentes collectes, l'annonce de la collecte avec la mise en place des affiches, l'accueil des donneurs de sang et la réalisation de la collation.
Cette grève a donc un impact important pour l'EFS qui devra réaliser ces tâches, lui-même. L'absence de promotion du don lors de la collecte risque de conduire à une baisse des donneurs de sang alors que l'EFS a besoin de dons du sang pour assurer les transfusions sanguines des malades.
L’Union départementale regroupe 1 700 adhérents, dont 350 actifs qui effectuent l’équivalent de plus de 4 000 heures de travail sur l’année. Elle a suspendu ses activités pour protester contre le fait que la vente de plasma thérapeutique ne relève plus désormais du monopole de l'Etablissement français du sang (EFS), pouvant conduire à une dérive pour augmenter les profits.
Elle déplore en outre que le décret d'application en cours de rédaction n'indique aucune disposition permettant de contrôler le caractère éthique des plasmas SD, ni la traçabilité des poches de plasma utilisées.