Actualité du don de sang et de la transfusion
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Les donneurs de sang et l'évaluation de l'épidémie

photo des produits sanguins et de leurs tubes pour analyses

Les donneurs de sang sont connus pour leur contribution à sauver des vies grâce à leur sang. Mais ce n'est pas le seul apport qu'ils réalisent, car en cette période de crise sanitaire, ils vont permettre d'évaluer l'étendue de l'épidémie au Québec.

En effet, Héma-Québec vient de mettre en place des études sérologiques, en partenariat avec le directeur national de santé publique. Ces études vont permettre de déterminer la population qui a été exposée au SARS-CoV-2. Les échantillons nécessaires à la réalisation des analyses proviennent des donneurs de sang.

« On est rendu à peu près à mi-chemin de notre objectif d’environ 7000 dons. On ne fait rien de différent en termes de collecte dans la mesure où, à chaque don de sang, on teste déjà pour un paquet de maladies transmissibles par la transfusion. On a suffisamment d’échantillons restants pour faire aussi le test d’anticorps» au coronavirus, explique le vice-président aux affaires médicales et à l’innovation d'Héma-Québec, le DMarc Germain.

Les premiers analyses ont été réalisées dans la grande région de Montréal, car l'épidémie à la COVID-19 a été importante. Mais ces études vont être également réalisées dans les autres régions du Québec. Héma-Québec précise que les collectes choisies ne sont pas divulgées, pour éviter de fausser les études avec des donneurs qui viendraient spécifiquement pour se faire tester.

La décision d'utiliser les échantillons des donneurs de sang pour ces études, vient du fait que les prélèvements sont déjà réalisés dans le cadre des dons de sang, et que les donneurs de sang sont représentatifs de la population, même si les personnes de moins de 18 ans et plus de 70 ans ne sont pas représentées.

«L’intérêt de l’étude, ce n’est pas de la faire une seule fois, c’est de la répéter au fur et à mesure que la pandémie va progresser pour voir comment le statut immunitaire de la population progresse d’une vague à l’autre», explique-t-il.