Beaucoup pensent qu'en rendant le don de sang rémunéré, la pénurie des dons de sang s'arrêterait et que la gestion des stocks de sang serait facilitée par les services de transfusions sanguines des pays.
Des économistes comme Mankiw et Taylor ont analysé dans l'ouvrage "Economics" l'efficacité de la mise en place d'incitation financière par les gouvernements dans plusieurs domaines, pour faire agir la population d'une certaine façon. Mais, le problème avec les incitations, principalement les incitations monétaires, c'est que le résultat final peut-être totalement à l'opposé de ce qui avait été anticipé.
En 1970, les travaux de Titmuss se sont attardés sur le don de sang spécifiquement. Il a conclu que la rémunération du don de sang peut entrainer une baisse du nombre de donneurs, en transformant une contribution volontaire, entrainant une amélioration de l'estime de soi et de son image envers les autres, en une simple transaction économique avec récompense monétaire.
Ainsi, les non donneurs de sang, si le don de sang serait rémunéré, seraient encore moins concernés considérant que certains sont rémunérés pour sauver des vies. Ils ne passeraient pas à l'acte comme certains donneurs de sang réguliers qui réalisent cet acte par estime de soi, et qui eux, arrêteraient de donner.
Le don de sang bénévole et non rémuné est plus coûteux en recrutement que le don de sang rémunéré, mais a plus de chance d'assurer l'autosuffisance du pays en produits sanguins labiles que la mise en place de don du sang rémunéré selon les économistes.