Depuis le 2 avril, les homosexuels ou bisexuels peuvent donner leur sang, à condition de ne pas avoir eu de rapports sexuels avec d'autres hommes lors des quatre derniers mois, en application de l'arrêté du 26 décembre 2019.
Dans ce contexte très particulier pour le don de sang du fait du confinement, la modification des critères du don de sang pour les homosexuels et bisexuels est passée inaperçue, alors que cela est une évolution importante pour les homosexuels, qui demandent toujours l'égalité de traitement avec les hétérosexuels.
"La ramener à quatre mois est une très belle avancée. Après 10 ans de lutte, c’est très bien. Nous sommes heureux mais il faut maintenant aller plus loin." précise Alexandre Marcel, président du Comité Idaho France
Le don de sang en France n'en est pas encore à ce stade d'égalité de traitement. Mais l'ouverture du don de plasma pour les homosexuels, il y a plusieurs mois, a mis en évidence que l'ouverture au don de plasma à ces personnes n'avait pas augmenté le risque transfusionnel.
Pour rappel, il y a 4 ans, les hommes homosexuels ou bisexuels n’avaient pas le droit de donner leur sang en France, et ce depuis leur interdiction en 1983. En 2016, le gouvernement décide de leur permettre de réaliser un don de sang après 12 mois sans relation sexuelle avec un homme.
Avec cette nouvelle modification des critères du don de sang pour les homosexuels, la France rejoint le peloton des pays ayant déjà adopté cette mesure comme ceux d’Europe du Nord. Mais l’Espagne, le Portugal, l’Italie et même la Russie et Israël ne font déjà plus de distinction.