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Plainte face à un risque chez les donneurs de sang

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Trois lanceurs d'alerte ont annoncé avoir porté plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui", en dénonçant le risque d'empoisonnement que les appareils de l'Américain Haemonetics feraient courir aux donneurs de plasma en France.

Ce danger proviendrait des machines utilisées spécialement pour le don de plasma, qui comportent des pièces anciennes, dont l'usure libère des particules dangereuses (cancérogènes ou mutagènes) pour la santé des donneurs et des salariés des sociétés utilisant ces machines.

La plainte vise l'Etablissement Français du Sang (EFS), l'Agence de Sécurité Sanitaire (ANSM), et tout co-auteur des faits. Les lanceurs d'alerte qui sont un ancien employé de la société, un employé actuel et un délégué CGT de l'EFS, précisent que le problème provient de la maintenance de ces machines, réalisée avec des pièces détachées usagées.

Entre autres effets de l'usure, des joints sur ces appareils libèrent dans le sang ou le plasma, des micro ou nanoparticules de composants cancérogènes ou mutagènes qui sont réinjectés chez les donneurs de sang.

Face à ce constat déjà dénoncé l'an dernier, l'ANSM et l'EFS ont mené une étude visant à mesurer l'émission des particules par les machines de différents fabricants au cours du don. Ces études ont mis en évidence que "les quantités en particules retrouvées (…) sont conformes à la Pharmacopée Européenne à une exception près avec une valeur en limite de spécification".

Quant au risque posé par ces petites particules, il reste incertain mais estimé faible. Leur libération est jugée "probable" car les filtres "ne permettent pas théoriquement de les capter", mais les quantités détectées dans l'étude "reste(nt) à un niveau faible".

La justice devra donc déterminer si les donneurs de plasmas sont réellement exposés à des substances cancérogènes ou mutagènes durant leur don de plasma, grâce à la mise en place d'autres études plus précises, car les études déjà réalisées parlent de risques probables.