Mercredi 23 Octobre et durant 3 jours, une ex-salariée de l'Etablissement Français du Sang (EFS) de Bretagne, Thérèse Mérel et son mari comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Rennes à la suite de détournement de fonds publics et abus de confiance. Dans cette affaire l'EFS s'est porté parti civile.
En mars 2004, la banque de Rennes constate des anomalies sur le compte du couple incriminé et saisit la brigade financière de la police judiciaire qui relève des malversations pour 8,3 millions d'euros. Le couple est mis rapidement en examen pour détournement de fonds publics et abus de confiance car les sommes détournées provenaient de l'EFS.
Dans cette affaire, les deux agents comptables secondaires de l'EFS ont également été mis en examen pour négligences ayant favorisé un détournement de fonds publics qui a duré près de 14 ans. Dans cette affaire l'EFS réclame au couple le remboursement des sommes détournées. A ce jour, 1,8 millions d'euros ont pu être récupérés par l'EFS avec la vente du haras, des immeubles et des mobiliers, ainsi que 3 millions d'euros pris en charge par les assureurs.
Il manque encore 4 millions d'euros, à cela s'ajoutent les honoraires des avocats qui s'élèveraient à 3 millions d'euros. Cette somme versée aux avocats commence à faire polémique car elle semble excessive par rapport aux dossiers instruits par les avocats et semble malvenue après le rapport du député Olivier Véran qui déclarait une instabilité financière de l'EFS.
Au final, Thèrése Mérel, soupçonnée en outre de faux en écriture dans la comptabilité de l'EFS risque 10 ans de prison. L'EFS réclame également des dommages et intérêts, le remboursement des rapports d'audit, des frais de saisies ou ceux engendrés par la remise au propre des comptes de l'EFS, soit un total d'environ 11 millions d'euros.