Les femmes enceintes rhésus D négatif afin de prévenir les risques allo-immunisation anti-D et les patients rhésus D négatif transfusés en plaquettes Rh1 positif doivent recevoir une injection de gamma-globulines anti-D. Ces antiglobulines sont d'origine humaine et sont collectées chez des donneurs de sang immunisés à l'anti-D.
L'origine humaine de ces anti-D a pour conséquence d'être limités en quantité par rapport à la demande. Depuis plusieurs années, les chercheurs tentent de créer en laboratoire des anticorps monoclonaux afin de remplacer les anticorps d'origine humaine. La production d'anticorps ne pose pas de problèmes aux scientifiques, mais leur efficacité clinique est trop faible pour être utilisés à l'heure actuelle.
Mais en 2011, le Laboratoire de Fractionnement et de Biotechnologie (LFB) a déposé un brevet en amérique sur les anticorps monoclonaux à haute activité ADCC. Par rapport aux anticorps monoclonaux existant jusque là, ces anticorps augmentent considérablement leur efficacité grâce à un profil de fucosylation amélioré.
Des études cliniques ont été lancées avec l'utilisation d'anticorps anti-D monoclonal recombinant humain IgG utilisant le brevet du LFB (roledumab). Le but de ces études est de prouver l'efficacité de ces anticorps sur la prévention de l'allo-immunisation anti-D afin d'atteindre la commercialisation des anticorps monoclonaux.
La production de ces anticorps monoclonaux anti-D permettrait d'assurer le stock en Europe. Car actuellement l'europe n'ayant pas assez de donneurs de sang immunisés à l'anti-D, elle importe d'amérique les anti-D provenant de donneurs de sang rémunérés.