Le plasma thérapeutique utilisé pour la transfusion des malades provient de donneurs bénévoles en France, ainsi qu'au Canada comme les transfusions de plaquettes et de concentrés de globules rouges. Mais ce système est remis en cause.
En effet, au Canada, la clinique privée à but lucratif, Canadian Plasma Resources a déjà ouvert ses portes à Toronto, sans autorisation des gouvernements fédéraux ou provinciaux afin de prélever des donneurs de sang et en les rémunérant afin de pouvoir vendre le plasma aux établissements du sang.
Face à cette attitude, le gouvernement a déposé une loi sur le don de sang volontaire afin de renforcer l'interdiction des dons rémunérés. Mais, le gouvernement étant minoritaire à l'assemblée, cette loi risque de ne jamais voir le jour et ainsi permettre la commercialisation du plasma.
Cette situation est en cours également en France. En effet, la société pharmaceutique Octopharma a attaqué la France à la cour européenne afin qu'elle puisse commercialiser son plasma en France. Le problème est que son plasma provient de donneurs de sang rémunérés. La cour de justice de l'Union Européenne a confimé que le plasma thérapeutique solvant-détergeant, par son traitement de viro-atténuation, correspond bien à un traitement pharmaceutique, ce qui permet l'ouverture du marché aux autres entreprises, mais que les dons pour réaliser ces plasmas doivent respecter la réglementation française.
Face à cette décision, le conseil d'Etat français et ses délais d'application devraient être rendus dans quelques mois. C'est surement la fin du système de donneurs de plasma bénévole. Avec l'introduction de la vente de plasma à but lucratif, cela risque d'augmenter les possibilités de contamination des malades. Avec la multiplication des affaires à l'ncontre des sociétés pharmaceutiques (produit PIP, Médiator ...), l'affaire du sang contaminé risque de se reproduire dans quelques années...