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Sang contaminé au Maroc : l'enquête se poursuit

Photo de produits sanguins labiles avant préparation

Après une plainte déposée par l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) concernant des poches de sang contaminées au VIH à Casablanca, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a entendu le président de l'association le 21 juillet dernier.

Cette plainte a été déposée auprès du Ministère public le 6 juillet dernier. L’action de l’organisation porte sur des révélations qui concernent la contamination d’un lot de poches de sang au VIH, dans le centre de transfusion à Casablanca, en juillet 2019. Il y a quelques semaines, l’associatif a fait savoir que deux des trois poches auraient déjà été utilisées chez deux patientes dans la ville.

La BNPJ a donc convoqué Aziz Rhali, président de l'AMDH pour l'entendre dans le cadre de cette affaire en tant que plaignant. Il révèle que lorsque le centre de transfusion a été informé de la contamination de trois poches, une seule avait été trouvée.

«Lorsqu’une erreur pareille peut arriver, malgré la chaîne de contrôle existante, le plus important est d’identifier rapidement les bénéficiaires des lots de sang concerné, afin de leur fournir le traitement de première ligne et de cerner toute contagion», a-t-il souligné.

Les deux patientes, dans le cas présent selon l’associatif, « n’avaient pas été rappelées dans l’urgence pour être prises en charge à temps ». « Elle ne peuvent pas savoir qu’elles seraient porteuses du VIH, puisque les symptômes ne se manifestent qu’au bout d’une dizaine d’années. Plus le temps passe donc, depuis 2019, plus on s’inquiète sur où en serait arrivé à ce jour », a-t-il alerté.

A la suite de ces révélations, le chef du cabinet de l’actuel ministre de la Santé et de la protection sociale a démenti les faits, le 16 juillet. Lors d’une émission, Hicham Rahil a indiqué que le système de dépistage anti-VIH avant le remplissage des poches de sang était automatisé à l’aide d’une machine, au niveau des centres de transfusion sanguine.

Selon l’AMDH, la première poche de sang contaminée aurait été fournie à une patiente dans une clinique privée, tandis que la deuxième aurait été donnée à une patiente au Centre hospitalier universitaire (CHU) le 20 Août à Casablanca.