A l'heure actuelle, les produits sanguins labiles ont atteint un niveau de sécurisation importante sur les virus possédant un test de dépistage comme le HIV et les hépatites , notamment grâce à la DGV.
Malgré ces progrès ces dernières années, la transfusion sanguine est toujours source de risques de transmissions de pathologie. Le questionnaire pré-don permet d'éviter certains risques, mais cela ne suffit plus. Il existe des risques de contamination par dautres virus comme la dengue, le Chikungunya, dont des cas autochtones ont été rapportés dans le sud de la France, ou des virus émergents. En Camargue, le virus du Nil occidental « nest pas très méchant mais aux États-Unis, il a muté et 250 personnes sont mortes après une transfusion ».
En labsence de tests de dépistage pour tous les virus, les experts internationaux ont estimé que le plus sûr était dadopter « une attitude proactive » en inactivant les pathogènes dans les produits sanguins labiles (globules rouges, plaquettes, plasma).
Si aucune technique na encore été validée pour traiter les globules rouges - qui représentent 75 % des produits - des procédés photochimiques utilisant les rayons ultraviolets permettent dinactiver les pathogènes présents dans les plaquettes et le plasma. Lun de ces procédés, appelé Intercept, a été validé par les autorités sanitaires françaises et testé à lEFS dAlsace. En 4 ans et demi, plus de 75 000 transfusions de plaquettes ont été ainsi traitées.
Pour les CGR, des études sont toujours en cours afin de pouvoir inactiver les pathogènes.
Les méthodes photochimiques de viro-atténuation des CGR nont pas encore franchi létape du travail en laboratoire de recherche. Lorsque l'nactivation des pathogènes des CGR sera possible, les transfusions sanguines auront atteint une sécurisation performante.