Malgré une augmentation des dons de sang depuis des années, les stocks de sang au Sénégal ne sont toujours pas suffisants pour assurer l'ensemble des besoins des patients en transfusions sanguines, rappelle le gouvernement.
Lors d'une conférence de presse, le directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), le professeur Saliou Diop, a annoncé qu'en 2024, le Sénégal a réussi à rassembler 136 347 poches de sang, ce qui représente une augmentation de 4 % par rapport à l'année précédente.
Cependant, ce total reste bien en dessous des besoins nationaux, évalués à au moins 180 000 unités annuellement. « Cela équivaut à un manque d'environ 25 %, un fait préoccupant », a admis le Pr Diop.
Pour justifier cette carence, le Pr Diop souligne le déficit de ressources logistiques au sein des établissements de transfusion : « Il est crucial de renforcer les capacités, tant techniques qu'humaines, pour optimiser la collecte et la distribution. »
Il a également mis en avant l'importance de sensibiliser, attirer et fidéliser les donneurs volontaires, qu'il considère comme des « éléments essentiels de la sécurité transfusionnelle ».
Malgré les obstacles, le CNTS se réjouit des avancées en matière de sécurité transfusionnelle : « Chaque poche de sang recueillie subit des tests stricts : groupes sanguins, dépistage du VIH, des hépatites B et C, ainsi que de la syphilis », a souligné le Pr Diop.
Actuellement, 38 établissements de transfusion sont disséminés sur le territoire, comprenant 26 banques de sang régionales, 4 dépôts et 5 postes de transfusion. À Dakar, les objectifs de collecte sont atteints, alors que Touba se distingue comme la deuxième ville la plus contributrice.