Depuis plusieurs mois, certains politiciens souhaitent ouvrir le don du sang aux homosexuels hommes car l'exclusion est considérée par eux comme une discrimination. Cette décision s'oppose à d'autres associations qui considèrent que le risque est trop grand par rapport aux chiffres du Sida.
Face à cette polémique et aux souhaits des homosexuels hommes de vouloir donner, chacun se bat avec les chiffres pour prouver qu'il n'y pas de de risque ou au contraire que le risque est trop grand. Il existe pourtant une étude qui analyse l'apparition de la séropositivité du VIH en France entre 2003 et 2011, qui a été réalisée par l'Institut National de Veille Sanitaire (INVS).
Cette étude présente la situation de l’infection VIH et du sida en France en 2011. Ainsi, en 2011, environ 6100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH, dont 39% d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), 40% d’hétérosexuels nés à l’étranger, 18% d’hétérosexuels nés en France et 1% d’usagers de drogues. Depuis 2003, la transmission du virus du sida a augmenté en 2011 chez les HSH et chez les personnes de plus de 50 ans alors qu'elle a baissé pour les hétérosexuels étrangers.
Face à ces chiffres, le risque de transmission du VIH par les Homosexuels hommes via le don du sang est plus grand que chez les hétérosexuels. Pourtant, la question n'est pas aussi simple que l'affichage des chiffres, car comme pour les hétérosexuels, les homosexuels seront sensibilisés par le risque de pouvoir contaminer un malade par le don du sang. De ce fait, ils s'auto-excluront s'il ont pris des risques lors d'une relation sexuelle avant le don du sang.
L'ouverture du don de sang aux homosexuels hommes est donc un casse-tête qui risque de ne jamais voir le jour en France. D'autant plus, que l'ouverture du don de sang est sous la responsabilité du ministre de la santé et qu'en cas de contamination transfusionnelle par un don du sang provenant d'un HSH, le ministre sera coupable de cette contamination devant les tribunaux, sauf si l'ouverture est une décision des scientifiques.