Cette semaine, deux articles ont été consacrés à des erreurs humaines lors d'une transfusion de sang ayant conduit à la mort du patient notamment à New York. Mais, est-ce que de telles erreurs sont possibles en France ? et quels sont les mesures mises en place pour éviter ces erreurs en France ?
Les erreurs humaines ayant des conséquences graves pour les malades sont malheureusement constatées en France. En effet, d'après le bilan de l'hémovigilance de l'ANSM de Juin 2012, 9 erreurs ABO ont été recensées en France dont 4 graves sans décès. Même si le nombre de cas d'erreur ABO diminue depuis 10 ans, il reste toujours élevé avec entre 10 et 15 cas par an, alors que de nombreuses mesures de prévention existent.
En effet, afin d'éviter les erreurs ABO pouvant conduire à la mort du patient, les instances responsables de la transfusion ont mis en place plusieurs vérifications avant chaque transfusion sanguine. Avant toute transfusion sanguine, l'identité du patient à transfuser doit être vérifiée afin de garantir l'identité du patient. Les Produits Sanguins Labiles (PSL) délivrés au patient subissent une vérification informatique évitant de donner des PSL incompatibles par rapport au groupage ABO du patient. A la réception des PSL, l'infirmière vérifie l'identité du patient et la qualité des PSL. Enfin, avant la réalisation de la transfusion, un contrôle ultime au lit du malade est réalisé afin de vérifier que le groupe du PSL et du patient sont compatibles.
Ces mesures de prévention ne sont pas les seules, car il en existe beaucoup d'autres qui évitent les erreurs ABO mais aussi d'autres erreurs possibles. Malheureusement, en 2010, un décès s'est produit en France à la suite de l'absence des deux contrôles décrits plus haut. Les erreurs ABO sont dues à des négligences du personnel médical des hôpitaux et cliniques.