Immuno-Hématologie Erythrocytaire

Sang de cordon

Physiologie du cordon ombilical


Structure du placenta

(Anatomie et physiologie humaines, Elaine N ; et Précis d’obstétrique, R. Merger et collaborateurs)

Le cordon ombilical est constitué d'une sorte de gélatine (gelée de Wharton) dans laquelle baigne la veine ombilicale et les deux artères ombilicales.

La veine ombilicale permet la circulation du sang du placenta au cœur du fœtus afin de lui apporter l'oxygène. Les deux artères quant à elles, relient le cœur au placenta permettant d'éliminer le gaz carbonique. En dehors des échanges de gaz, les vaisseaux contenus dans le cordon ombilical permettent d'assurer l'apport de nutriments et l'élimination des déchets.

 

Structure du cordon ombidical

 

Au moment de la naissance, c'est-à-dire au moment où le nouveau-né se met à respirer, la circulation sanguine du fœtus s'interrompt et le trou de Botal, c'est-à-dire l'orifice qui permet le passage du sang de l'oreillette droite vers l'oreillette gauche à l'intérieur du cœur du fœtus, se ferme. On obtient dès cet instant une circulation normale comme chez l'enfant et l'adulte, c'est-à-dire une circulation autonome permettant à l'enfant de respirer par lui-même sans l'aide de sa mère, ce qu'il faisait à l'intérieur de l'utérus par l'intermédiaire du placenta et du cordon ombilical.

 

Les analyses sur sang de cordon sont-elles fiables ?


L'étude de la structure physiologique du cordon ombilical, permet de comprendre que le sang circulant dans le cordon est identique à celui circulant chez le nouveau-né.

Les résultats réalisés sur le sang de cordon sont donc identiques aux analyses qui auraient pu être réalisées sur le sang veineux. Une étude réalisée par M. Gallet, R. Bulé-Pépin, M.L. Omanga-Léké et C. Lorriaux publiée dans le « Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction » (Vol 31, N° 5  - septembre 2002) confirme cela. En effet, dans cette étude, 100 groupages ont été réalisés sur sang de cordon. Le groupage sanguin a ensuite été vérifié sur sang veineux 3 à 4 jours après. Tous les résultats étaient identiques.

Toutefois, la règlementation en France ne permet pas d'utiliser le sang de cordon afin de réaliser les analyses d'immuno-hématologie avant la transfusion d'un nouveau-né. Ces analyses devront être réalisées sur sang veineux. Par contre, le sang de cordon peut être utilisé pour déterminer la nécessité d'injecter la prophylaxie chez la mère ou pour détecter une éventuelle maladie hémolytique du nouveau-né.

 

Problèmes pouvant survenir avec le sang de cordon


Dans de rares cas, le prélèvement du sang de cordon peut avoir été réalisé avec peu de précaution. Ainsi, le sang du nouveau-né est mélangé avec la gelée de Wharton. Cette gelée de Wharton conduit à une polyagglutinabilité lors des analyses. On observe donc des réactions faussement positives. Ce phénomène est facilement observé grâce au témoin réaction positif réalisé lors des groupages sanguins.

Lorsque cela se produit, il suffit de laver les hématies du sang de cordon deux à trois fois avec de l'eau physiologique, puis de refaire les analyses.